Suite à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun et à la proclamation des résultats officiels par le Conseil constitutionnel le 27 octobre 2025, nous mettons à votre disposition le discours officiel d’investiture du Président de la République du Cameroun du 06 Novembre 2025.

Ce document constitue une ressource importante pour tous ceux qui suivent l’actualité politique camerounaise et souhaitent comprendre les orientations de la nouvelle mandature.

Suite à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun et à la proclamation des résultats officiels par le Conseil constitutionnel le 27 octobre 2025, nous mettons à votre disposition le discours officiel d’investiture du Président de la République du Cameroun du 06 Novembre 2025.

Ce document constitue une ressource importante pour tous ceux qui suivent l’actualité politique camerounaise et souhaitent comprendre les orientations de la nouvelle mandature.

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Premier Vice-Président du Sénat,
Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel,
Monsieur le Premier Président de la Cour Suprême,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Mesdames, Messieurs,
Chers compatriotes,

Avant toute chose, je voudrais remercier Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale pour ses mots aimables de bienvenue et ses encouragements.
Je vous sais gré, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, de l’accueil chaleureux que vous avez bien voulu me réserver en cette occasion solennelle, dans ce magnifique hémicycle.

Je tiens à exprimer ma très profonde gratitude au Peuple camerounais qui, une fois de plus, a décidé de m’honorer de sa confiance.
Cette confiance m’a toujours été — et me sera encore, assurément — d’un précieux soutien au cours de ce nouveau mandat.

Je le dis solennellement : je ne ménagerai aucun effort pour continuer à être digne de cette confiance.
Quelles que soient les circonstances. Quelles que soient les difficultés, les obstacles ou les défis.
Tel est le sens du serment que je viens de prêter devant le Peuple camerounais, que vous représentez.

I. Engagement et Fidélité à la Nation

Camerounaises, Camerounais,
Mes chers compatriotes,

Au moment de reprendre mes fonctions, je mesure pleinement la gravité de la situation que traverse notre pays, l’ampleur des attentes, la profondeur des frustrations et la grandeur des responsabilités qui incombent au Président de la République.

Je renouvelle ici, devant vous, l’engagement que j’ai déjà pris dans les mêmes circonstances : celui de rester fidèle aux idéaux qui m’ont toujours guidé, et de me consacrer entièrement à la mission sacrée que Dieu Tout-Puissant et le Peuple camerounais souverain m’ont confiée — œuvrer sans relâche à l’avènement d’un Cameroun uni, stable et prospère.

II. Union nationale et esprit de rassemblement

Cette tâche est lourde, certes, mais exaltante, quand on a à cœur l’amour et les intérêts de son peuple.
Elle n’est pas insurmontable, surtout lorsque l’on bénéficie du soutien indéfectible de ses compatriotes.
A chaque échéance électorale, vous me témoignez de ce soutien. Vous l’avez encore fait, de manière claire et incontestable, lors du scrutin du 12 octobre dernier.

Camerounaises et Camerounais, de l’intérieur comme de la diaspora,
En ce jour où j’entame un nouveau mandat, de par la volonté de Dieu et du Peuple camerounais, je tends la main à tous.
Nous devons ensemble jeter les bases d’un avenir encore plus prometteur pour notre pays, notamment pour notre jeunesse.

Nous avons beaucoup accompli, mais il reste encore tant à faire — pour nous-mêmes et pour les générations futures.
J’en appelle donc à l’union sacrée.
Joignez-vous à moi pour que, dans la paix et la concorde, nous relevions ensemble les formidables défis auxquels notre pays est confronté.

Les joutes électorales sont désormais derrière nous. L’heure est au rassemblement.
Le Cameroun est notre patrimoine commun, notre bien le plus précieux.
Nous devons le construire, le solidifier, le moderniser, et non le détruire.
Assez de ces discours de haine qui inondent l’espace public, notamment les réseaux sociaux.

III. Pour une jeunesse et une femme camerounaises épanouies

Mes chers compatriotes,

Le projet de société que je porte a été largement exposé durant la campagne électorale.
Nous avons écouté les doléances, les aspirations et les espérances des Camerounais de l’intérieur comme de la diaspora.
Ces échanges serviront de boussole pour guider notre action présente et future.

La situation des jeunes et des femmes sera au cœur de ce septennat.
Nous œuvrerons à leur responsabilisation et à leur protection accrues.

Nous avons déjà accompli beaucoup :

• construction d’infrastructures scolaires et universitaires,
• professionnalisation des enseignements,
• promotion de la scolarisation,
• création d’emplois pour les jeunes.

Ces efforts seront intensifiés, notamment dans les secteurs qui attirent les jeunes filles et les femmes, et bénéficieront d’un plus grand soutien financier de l’État.

J’ai également décidé :

• la reprise des études doctorales dans nos universités dès cette année académique ;

• la relance des concours d’entrée dans les Écoles Normales Supérieures.

Dès les premiers mois du septennat, un plan spécial de promotion de l’emploi des jeunes sera lancé, articulé autour de quatre axes :

1. Facilités administratives et fiscales pour les entreprises qui recrutent des jeunes ;

2. Encadrement et accompagnement des jeunes entrepreneurs, en lien avec les banques et bailleurs de fonds ;

3. Développement des secteurs à fort potentiel d’emplois : numérique, mines, agriculture, services ;

4. Travaux à haute intensité de main-d’œuvre financés par le budget d’investissement de l’État, en partenariat avec les collectivités locales et les associations.

La réussite de ce plan reposera sur le courage et l’ingéniosité de notre jeunesse.

IV. Gouvernance, réformes et développement

Nous veillerons à accélérer la réalisation des projets en cours dans les secteurs stratégiques : énergie, hydraulique, infrastructures routières, santé publique.
Les efforts engagés dans la lutte contre la corruption seront intensifiés.
Des réformes institutionnelles seront soumises au Parlement afin de rendre l’État plus efficace et plus adapté aux exigences du temps.

V. Sécurité et stabilité nationale

Notre pays reste confronté à des défis sécuritaires, notamment dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord.
Grâce à l’action efficace de nos Forces de défense et de sécurité, et au courage des populations, la situation s’est nettement améliorée.
Les efforts de reconstruction se poursuivent avec l’appui de nos partenaires internationaux.

J’en appelle à l’engagement renouvelé des chefs traditionnels, élites et forces vives, pour encourager les membres des groupes armés à déposer les armes et à réintégrer leurs communautés, par le biais du Programme DDR.

Je mets solennellement en garde ceux qui persistent dans la violence : ils subiront les conséquences de leur obstination.
J’exprime ma gratitude aux pays amis qui coopèrent avec nous pour traquer les commanditaires de ces actes criminels.
Le terrorisme est un fléau mondial qui doit être combattu partout où il se manifeste.

VI. Démocratie et paix civile

L’élection présidentielle qui vient de s’achever témoigne de la maturité du Peuple camerounais et de son attachement à la démocratie.
La campagne s’est déroulée dans un climat de liberté et de responsabilité.

Je félicite chaleureusement ELECAM pour l’organisation du scrutin et salue la participation exemplaire de nos concitoyens.
Malheureusement, certains politiciens irresponsables ont semé le désordre après les résultats, provoquant des scènes de violence et de vandalisme.
Grâce à nos forces de défense, l’ordre a été rétabli.
J’adresse mes sincères condoléances aux familles endeuillées et mes vœux de prompt rétablissement aux blessés.

Je le dis avec fermeté : le Cameroun n’a pas besoin d’une crise post-électorale.
Il est de mon devoir de garantir la stabilité et la sécurité.
Je vous l’assure : l’ordre régnera, et le Cameroun continuera d’avancer.

Vive la République !
Vive le Cameroun !

Je vous remercie.
Yaoundé, le 06 novembre 2025

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